Réactions du Syndicat des Eaux de Source et des Eaux Minérales Naturelles au plan plastique 2025-2030
- syndicatsesemn
- 20 juin
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Dernière mise à jour : 27 juin

Le SESEMN, Syndicat des Eaux de Source et des Eaux Minérales Naturelles salue la volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre la pollution plastique, d’accélérer la transition écologique et d’accompagner les collectivités dans leurs efforts de collecte et de tri.
Notre filière s’est engagée depuis de nombreuses années dans des démarches ambitieuses de réduction, de recyclabilité et de circularité de ses emballages. Ces avancées doivent être saluées, encouragées et prises en compte.
1. Des efforts déjà significatifs et mesurables
Nos emballages, notamment les bouteilles en PET, sont entièrement recyclables en des emballages de même nature, c’est à dire de bouteilles à bouteilles. La filière a massivement investi pour intégrer davantage de plastique recyclé (RPET) dans la production. Aujourd’hui, certaines marques atteignent jusqu’à 100 % de contenu recyclé, bien au-delà des objectifs réglementaires. Nos bouteilles sont également parmi les emballages les mieux collectés, avec un taux de recyclage supérieur à la moyenne des plastiques en France.
Il nous semble important de bien différencier nos emballages circulaires performants d’autres plastiques qui le seraient moins.
2. Les évaluations d’impact confirme le rôle vertueux à jouer des bouteilles en PET pour l’eau embouteillée
Il convient d’envoyer des signaux positifs à l’industrie française de l’eau embouteillée pour poursuivre les efforts pour optimiser les contenants. L’annonce d’une éventuelle interdiction des bouteilles en plastique dans les achats de l’État d’ici 2026 (hors secours et sanitaire) est fondée sur une approche symbolique et non sur une évaluation environnementale complète.
Il est essentiel de rappeler que les eaux en bouteilles répondent à des exigences de qualité, de sécurité sanitaire et de traçabilité élevées, qui ne peuvent être garanties dans tous les contextes par des solutions de réemploi ou de vrac. Par ailleurs, du fait de l’éco-conception dont elle a bénéficié depuis de nombreuses années et qu’elle est fabriquée sur place juste avant l’embouteillage, ce qui limite considérablement les transports, la bouteille en PET présente un bilan environnemental inférieur au verre dans quasiment toutes les itérations. Ceci a été démontré par une étude réalisée en 2022 par la filière et a été récemment confirmé par l’étude de l’ADEME encore à paraître.
3. Réemploi : une solution partielle complémentaire mais non généralisable
Le Syndicat soutient les initiatives de réemploi là où elles sont pertinentes, mais les limites environnementales, logistiques et économiques en font un modèle non généralisable pour le secteur de l’eau embouteillée en France vendue en grande distribution. Les études montrent que le réemploi génère plus d’impact environnemental (transports supplémentaires, consommation d’eau et d’énergie pour le nettoyage, matières premières sous tension, taux de retour faibles en zone rurale,…) comparé à une bouteille en PET recyclable qui intègre du PET recyclé, dès lors que celle-ci utilise moins de 25grammes de PET par litre embouteillé.
Il est donc impératif de garder une pluralité de solutions, fondées sur l’analyse de cycle de vie (ACV) et l’adaptation aux contextes territoriaux.
4. Une cohérence à retrouver dans les choix publics
Nous appelons l’État à soutenir les matériaux recyclables et recyclés plutôt que de les exclure systématiquement, ce qui reviendrait à pénaliser les filières vertueuses et à affaiblir la chaîne du recyclage, déjà fragilisée par l'absence de consigne pour les bouteilles en plastique, ce qui limite le taux de collecte et donc le cercle vertueux de bouteilles à bouteilles bâti sur la qualité du recyclat.
Nous appelons l’Etat à prendre en considération les 148 sources d’eau minérales et de sources en France : elles sont une vraie chance pour la France, témoignent de la richesse de nos territoires, de siècles d’histoire hérités du thermalisme et de notre savoir-faire français. Consommées par plus de 92% des foyers français, l’eau embouteillée permet une hydratation quotidienne saine de qualité pour tous, disponible sur l’ensemble des territoires français.
5. Travailler ensemble pour une stratégie équilibrée
Nous nous tenons prêts à participer activement à la concertation annoncée par la Ministre, pour co-construire des solutions efficaces, réalistes et équitables. Le plan 2025-2030 doit être l’occasion de :
Soutenir le recyclage circulaire du PET,
Reconnaître la diversité des contextes d’usage (événementiel, secours, transport longue distance),
Et assurer un traitement équitable entre matériaux, sur la base de leurs impacts réels.
La filière des eaux de source et minérales naturelles est pleinement engagée dans la transition écologique. Elle souhaite continuer à l’être, dans un cadre de dialogue, de reconnaissance des efforts accomplis, de stabilité réglementaire, de cadre européen, d’études scientifiques et de soutenabilité industrielle française.
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